Au Moyen Age, certaines superstitions étaient solidement enracinées
dans l’inconscient : le monde végétal resta longtemps doté d’une
réputation magique.
Les poireaux non loin des maisons préservaient de la foudre. Manger au
printemps la première violette sauvegardait des fièvres. L’angélique était
bénéfice contre « le bouillon de 11 h ». La joubarbe servait de mascotte
et de porte-bonheur pour les habitants du logis.
Parmi les arbres, le tilleul tenait une place particulière : on l’entourait
souvent d’un banc de bois circulaire afin de permettre aux gens du
village de s’y retrouver. Mais celui qui fait le plus figure de symbole
c’est « l’arbre de mai » pour fêter l’éveil du cœur et des sens.
L’aubépine des poètes, le sureau et le buis possédaient des
propriétés identiques : éloigner les serpents et même le diable.
Manger de l’échalote protégeait du venin alors que porter un petit
morceau de racine de benoîte commune préservait des bêtes
venimeuses.
Les alchimistes du Moyen Age pensaient que le suc jaune de la
Chélidoine aidait à transformer les métaux en or…
La joubarbe des toits protégeait les maisons de la foudre.
Un brin de persil arraché en pensant méchamment à son ennemi le
Faisait mourir dans l’année…
Faire brûler de la tanaisie sous le lit d’un bébé le rendrait à coup sur
beau et joyeux.
Sans parler des « herbes de la Saint-Jean » à qui on accordait un
regain de vertu curative.
El la mandragore ?... Moriganne en a déjà parlée...
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