
D'où nous vient cet animal mythique et médiéval, est-ce une réminiscence de la Chimère grecque, monstre à la fois lion et serpent, à corps de chèvre et qui aurait été tué par le héros Bellerophon sur son cheval Pégase. Est-ce une vue de l'esprit ayant pour origine le rhinocéros vivant dans le mythique royaume du Prêtre Jean (qui se serait trouvé quelque part entre l'Inde et l'Ethiopie...) Toujours est-il qu'à cette époque médiévale, la croyance populaire affirmait que la Licorne était un superbe cheval blanc, possédant parfois une tête de cerf, tandis que ses pattes étaient celle d'une chèvre ou d'un bouc avec les sabots assortis (nombreux sont ceux affirmant l'avoir vue !). La particularité essentielle de cet animal était la corne unique et torsadée qui ornait son front. On disait d'elle : " C'est le plus bel animal, le plus fier, le plus terrible et le plus doux de la terre..." Des auteurs médiévaux assurent également qu'elle était cruelle et redoutable et que personne ne pouvait la tuer, ni la capturer vivante, hormis une vierge pure, car la bête venait se réfugier dans son giron (entre ses jambes !) et s'endormait... Alors le chasseur, le Chevalier pouvait la tuer. Elle pouvait être féroce, on la représente combattant le lion, symbole de la force (aussi symbole alchimique). Sa corne était très recherchée (cadeau royal à Charlemagne par exemple !) en effet elle servait d'antidote aux poisons, elle était censée purifier l'eau, et réduite en poudre elle guérissait toutes les blessures... De nombreux guerriers partaient au combat avec un bout de Licorne dans leurs fontes, fragment acheté fort cher chez un homme de l'art, sorcier, aphoticaire... (salut à toi Honorius !) Il faudra attendre le XVIII siècle pour qu'enfin on découvre que la fameuse corne n'était rien d'autre qu'une corne de Narval, aussi nommé Licorne de mer ! Reste une belle légende... Et qui sait peut être une réalité d'un autre monde, celui du petit peuple et des animaux légendaires, qui sont retournés de l'autre coté du miroir... Loin de notre monde incrédule...
Une des plus célèbres tapisseries de France : La Dame à la Licorne
Depuis toujours je me passionne pour l'histoire, les mystères, l'étude des religions et des textes anciens, l'archéologie, l'art, la musique, la nature... Mais on me demande souvent depuis combien de temps je joue au Sorcier sur les fêtes médiévales, voici la réponse : c'était en 1999 lors du Son et Lumières de la Légende du Pont Sarrasin (un rêve un peu fou d'un vrai Humaniste, Jean-pierre Maillard-Salin, ancien maire de ma commune) Le village entier a réalisé son rêve, c'est certain, ces jours là, il nous a regardé du haut de son paradis (il nous avait quitté à cette époque, pour un monde que l'on dit meilleur...) Je suis sur la photo avec Francis, Ami de 40 ans (aujourd'hui Sire Philippe le Templier) et ma Maman, qui depuis (hélas) a rejoint aussi Jean Pierre, ce fantastique visionnaire...
Il y a quelques années, notre village organisait un grand spectacle " Son et Lumière " dans le cadre grandiose et magnifique du Pont Sarrazin, lieu légendaire de notre belle province, la Franche Comté. Le thème reprenait une très ancienne histoire de notre lointain Moyen-Age " La Légende du Pont Sarrazin ". J'ai pour l'occasion écrit le texte d'une chanson que je vous confie ce jour :
La légende du Pont Sarrazin
Est une bien belle histoire
Qui se passait aux temps anciens
Au pays des fées, des lutins
En ces temps très tourmentés
Les barbares écumaient la contrée
Mettant tout à feu et à sang
Pour aux Chrétiens imposer le Croissant
Dame Alima de Vandoncourt
Se promenait dans la forêt
Un Sarrazin la captura
Sur son cheval il l'emmena
Elle préféra au grand outrage
Du haut du pont par grand courage
Dans le torrent elle l'entraina
Il se tua... Elle en réchappa
La légende du Pont Sarrazin
Un joli conte qu'on se raconte
Les soirs d'hiver à la veillée
A la lueur d'un feu de bois
Elle ravive dans nos mémoires
Toute la magie des temps anciens
Nos traditions et nos chansons
La belle histoire du Pont Sarrazin