A l’époque médiévale, l’Alchimie est aussi bien pratiquée par des savants que par des charlatans ou des ignorants. Il s’agissait de la chimie de l’époque qui avait pour but l’étude des compositions du corps, la quête de la transmutation des métaux et le moyen de prolonger la vie.
La thérapeutique alchimique se retrouve dans la Grèce antique, à l’école d’Alexandrie et avant, chez les taôistes chinois. Elle fut délaissée par les grecs, puis renaît chez les arabes qui lui donnent le nom d’alchimie. L’alchimie pénètre ensuite pendant plusieurs siècles en Occident avec les traductions des textes arabes.
On pensait pouvoir purger l’homme de ses maladies comme on purgeait un métal de ses impuretés. La fameuse Pierre philosophale devait être absorbée sous forme liquide. Afin d’obtenir l’or potable qui aurait eu, selon la croyance, la faculté d’évacuer rapidement les mauvaises humeurs (maladie), il fallait donc parvenir à dissoudre le métal précieux de manière à ce qu’il soit assimilable par l’organisme. On utilisait également d’autres ingrédients telles que le soufre, le mercure, l’antimoine, les plantes et les produits dérivés des animaux pour guérir les maladies.
Au Moyen Age, à la différence de l’astrologie, il n’y a pas d’enseignement universitaire de l’alchimie, même si certains grands médecins désiraient qu’elle figure dans l’enseignement. Néanmoins, l’alchimie figure dans certaines divisions des sciences proposées par les « matériaux didascaliques » de l’Université de Paris, dans les années 1240-1260.
On distingue en général deux sortes d’alchimie. La théorique qui traite des éléments, des humeurs, des pierres précieuses, des métaux, des pigments, des huiles, des bitumes ardents, des soufres et des sels. La pratique qui enseigne la fabrication des métaux nobles, des pigments et produits capables de prolonger la vie au-delà de ce qui se fait naturellement. Six opérations marquent l’œuvre philosophale : la calcination, la putréfaction, la solution, la distillation, la conjonction et la sublimation. Elles font passer du plomb (l’œuvre noire) à l’or (l’œuvre blanche).
De nombreux alchimistes du moyen âge sont de grands médecins. Selon la tradition, la Pierre philosophale était dotée de propriétés thérapeutiques spectaculaires. Elle permettait, en réalisant le grand œuvre, d’accomplir le plus fantastique des triomphes médicaux. A une époque ou médecine et pharmacie n’était pas encore bien distincte, l’alchimiste savait manipuler les corps chimiques. Parmi les médecins alchimistes, on trouve de nombreux personnages célèbres.
Le premier exemple est arabe, il s’agit d’Avicenne. Il étudie la médecine, l’alchimie, la philosophie, la théologie islamique et la politique. Dans un tableau dressé par Avicenne, la physique se compose de huit sciences principales. La science des principes généraux, la science du ciel et du monde, la science de la génération et de la corruption, la science des phénomènes supérieurs, la sciences des minéraux, la science des plantes, la science des animaux, la science de l’âme. Il y a également sept sciences naturelles subalternes : médecine, astrologie, physiognomonie, l’interprétation des songes, science des talismans, la théurgie et l’alchimie.
Le second exemple est Arnaud de Villeneuve. Il a effectué de grands voyages en Espagne, Italie et Afrique du Nord. Il fit une grande carrière universitaire, devint recteur de l’Université de Montpellier dans laquelle il reste la grande figure du Moyen âge avec Guy de Chauliac. Arnaud de Villeneuve est considéré comme un des plus grands alchimistes de l’occident médiéval, on lui attribue la redécouverte de l’eau de vie. Il eut beaucoup d’ennuis avec les autorités ecclésiastiques, la Sorbonne ordonna que l’on brûle ses écrits en place publique par un bourreau. On l’accusa de pratiques magiques, de comportement hérétique et dangereux pour le peuple. Il eut heureusement la protection de deux papes, Boniface VIII et Clément V. Il aurait été le maître d’un autre grand alchimiste Raymond Lulle auquel, suivant la tradition, il lui aurait transmit le secret de la transmutation des métaux, changer le plomb en or...
Texte inspiré du mémoire d'histoire de Moriganne
Cheyenne 29/04/2020 17:08
honorius 30/04/2020 00:16
Pierre 02/07/2013 06:57
Honorius 13/07/2013 14:13
marithe 09/06/2013 19:47
Honorius 13/06/2013 12:36
Marie-Christine 10/05/2013 14:45
Honorius 13/06/2013 12:44
domi 08/05/2013 14:29
Honorius 13/06/2013 12:44
Sylvie Jamet 21/04/2013 00:59
Honorius 13/06/2013 12:45
Daniel 06/04/2013 23:00
Honorius 13/06/2013 12:35
Chevalier Fou 05/04/2013 12:33
Honorius 13/06/2013 12:46
Mamigoz 05/04/2013 08:51
Honorius 13/06/2013 12:47
juliette 03/04/2013 12:01
Honorius 13/06/2013 12:47
Claudine /canelle 02/04/2013 13:47
Honorius 13/06/2013 12:49
C* 02/04/2013 11:15
Honorius 13/06/2013 12:49
Marie Soleil 02/04/2013 10:07
Honorius 02/04/2013 10:17