L’écosse médiévale s’invite sur Médiéval et Moyen Age, encore un article de Killian le barbare écossais…
1 - Le chardon
Avec le tartan, le chardon est peut-être le symbole écossais le plus reconnaissable (À part notre barbare Killian bien entendu !). De nos jours, on l'utilise pour promouvoir le caractère écossais d'un grand nombre de produits, services et organisations.
Une légende raconte qu'un groupe de guerriers écossais endormis faillit être attaqué par une troupe d'envahisseurs vikings, mais qu'ils eurent la vie sauve car l'un de leurs assaillants marcha pieds nus sur un chardon sauvage. Ses cris donnèrent l'alarme et les Écossais réveillés ne firent qu'une bouchée des Vikings. En remerciement, la plante fut surnommée le « chardon gardien » et devint le symbole de l'Écosse.
Malheureusement, il n'existe aucune preuve historique corroborant cette légende mais, quelle que soit son origine, le chardon est l'un des principaux symboles écossais depuis plus de 500 ans. Nous savons qu'il figurait sur des pièces d'argent émises en 1470 sous Jacques III, et il est possible qu'il s’agisse de sa première utilisation symbolique. À partir du début du XVIe siècle, le chardon devint l'un des emblèmes des armoiries royales de l'Écosse.
2 - Le whisky
Si vous demandez autour de vous quel symbole on associe le plus à l'Écosse, vous obtiendrez sans doute plusieurs réponses, comme certainement le plaid écossais (tartan), le golf et Marie Stuart. Mais la réponse la plus fréquente sera probablement le whisky.
Considéré comme la boisson nationale de l'Écosse et de Killian notre écossais « local », le whisky (uisge beatha en gaélique, qui se prononce `ouchki bihe' et signifie « eau de vie ») est produit ici depuis la nuit des temps. Lorsque l'on commença, il y a bien longtemps, à fabriquer du whisky, c'était dans le but de trouver une utilisation pour l'orge mouillée, récoltée sous la pluie. Aujourd'hui, l'industrie du whisky est devenue l'une des plus riches du pays, avec des revenus annuels de plusieurs centaines de millions de livres sterling.
3 - Les jeux des Highlands
Nous ne connaissons pas l'origine exacte des jeux des Highlands mais, selon toute vraisemblance, ils découlent des épreuves de force, de vitesse, d'agilité et d'adresse qui étaient monnaie courante dans les fêtes religieuses, rassemblements militaires et foires aux bestiaux de l'Écosse du Moyen Âge et du début de l'époque moderne. Les guerriers des clans se servaient de ces épreuves pour tester leur forme physique, un peu comme nos soldats s'adonnent à l'exercice physique (Soit dit en passant cela fait bien longtemps que nous n’avons pas vu Killian s’entraîner…).
Les jeux d'aujourd'hui
Les jeux des Highlands sont devenus des manifestations organisées et annuelles dans les années 1820 dans le cadre de l'engouement général de la classe dirigeante britannique pour la culture des Highlands. Pendant tout l'été, de nombreux jeux des Highlands sont organisés à travers le pays. Parmi les plus célèbres, figurent ceux du rassemblement de Braemar (Braemar Gathering), qui ont lieu vers la fin de l'été et auxquels assiste traditionnellement la famille royale. Toutefois, la plupart des jeux des Highlands sont des événements de plus petite envergure, et beaucoup sont toujours d'authentiques fêtes de village.
4 - La cornemuse
La première mention de la cornemuse se trouve sur une dalle hittite d'Asie Mineure qui a été datée de l'an 1000 avant J.-C. On sait également que dès le premier siècle de notre ère, les cornemuses existaient dans de nombreux pays, de l'Inde à l'Espagne, et de la France à l'Égypte. Il apparaît aussi clairement que les cornemuses étaient populaires dans le reste des îles Britanniques bien avant leur première apparition officielle au nord de la frontière anglaise, dans ce qui est aujourd'hui l'Écosse. Quant à savoir quand et comment la cornemuse est arrivée en Écosse, il s'agit d'une question âprement discutée, certains prétendant qu'elle fut importée par les Romains, d'autres qu'elle venait d'Irlande.
Composants de la cornemuse et différents types
Bien que différents types de cornemuses soient apparus en Écosse, c'est la cornemuse des Highlands ou piob-mhor (« grande cornemuse ») qui est devenue l'instrument national. Celle-ci est gonflée par le souffle du joueur ; la poche, traditionnellement en peau de mouton, est aujourd'hui fabriquée à l'aide de cuir, de caoutchouc ou d'autres matériaux synthétiques. Les garnitures (tuyaux sonores) étaient, quant à elles, fabriquées à l'origine en os ou en ivoire, mais on utilise aujourd'hui du bois dur. La mélodie est jouée sur un chalumeau (ou lévriad) à anche, fixé en bas de la poche, tandis que les trois bourdons reposent sur l'épaule du joueur et fournissent la basse continue qui accompagne la mélodie.
Styles musicaux
La cornemuse des Highlands est essentiellement associée à deux types de musique : la catégorie des marches, strathspeys et reels, qui étaient composés à l'occasion d'événements militaires ou festifs, et le piobaireachd (qui se prononce `pibwoch', `ch' se disant comme dans `loch'), ou catégorie « symphonique ». Il s'agit de la musique classique de la cornemuse qui, d'une part, peut soutenir la comparaison avec la musique de n'importe quel autre pays, et qui, en plus, fut composée 100 ans avant l'invention du piano, sans aucune partition écrite.
Par conséquent, même s'ils n'ont pas inventé la cornemuse, les Écossais peuvent tout à fait en revendiquer l'exclusivité, étant donné qu'ils lui ont accordé une place de choix aussi bien dans leur tradition musicale que dans leur culture.
Et de toute façon celui qui n’est pas d’accord peut toujours poser réclamation auprès de notre barbare écossais qui lui exposera son point de vue ; point de vue qui va d’ailleurs rapidement être accepté par tous sous peine de tâtage de Claymore (grosse épée à deux mains !)
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