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3 Avril 2006
PARTIE I
Pour vous prouvez que l'on ne perd pas le moral, Philippe le Templier et médiéval et Moyen Age vous emmènent à Gisors... sur la trace du trésor des Templiers…? Monceaux d’or ou patrimoine spirituel ? J’ai ma petite idée là dessus… Mais chut… hi hi…
Voyageant dans le temps grace à mon Baphomet, nous nous retrouvons à une époque où notre beau pays se nommait la Gaule, et révérait des dieux étranges venus de Rome, de Grèce, voire d’Egypte dans les fourgons des puissantes légions romaines. Les très anciens dieux celtes étaient eux même honorés avant d’être plus tard « fait néant » comme le sera la race fabuleuse des Mérovingiens (mais ceci est une autre histoire).
Plusieurs villes sont alors très actives, et hormis Massilia et Lugdunum (Marseille et Lyon, ville du dieu Lug) nous trouvons Lutèce qui deviendra Paris (Parisis, ville de la grande déesse Isis), Rotomagus, qui sera Rouen. Une route fluviale célèbre reliera ces deux villes : la Seine. Tant et si bien qu’un jour une flotte d’étranges et sinistres nefs en forme de serpent remontera le fleuve et fera le siège de Paris en 886. La menace est réelle pour le royaume Carolingien, à tel point que le roi Charles le Simple offrira (contraint et forcé) la Neustrie, terre comprise entre l’Epte et la mer aux Nordmen, province que l’on nommera dès lors la Normandie. Rappelez-vous l’épisode du roi jeté en bas de son trône par le fier Rollon lui baisant le pied de manière assez virile. Rollon devient Robert, Comte de Rouen et premier Duc de Normandie.
Après un bon siècle de mutuelle entente et de défense réciproque, Guillaume le bâtard, sixième Duc entreprend en 1066 la conquête de la terre des Angles, et devient de fait roi d’Angleterre. Ainsi l’origine de l’inimitié existant entre les Angles et les Gallo-romains date de cette période, où le Duc de Normandie devenu roi d’Angleterre doit allégeance au roi de France son suzerain, il est difficile à un roi de plier l’échine devant un autre roi.
Mais Gisors dans tout cela ? Cette ville du Vexin se trouve juste sur la frontière entre la Normandie et le royaume de France. Dès l’antiquité des contacts existaient entre Gisors et Paris, ces deux villes étant sur une voie certes secondaire mais sacrée, bordée de buttes portant un brasier, les Monts de Jupiter (Mons Jovis ou Mont-joie). Les célèbres Nautes Parisiens étant proches des Habitants de Gisors (ville que le géographe Ptolémée nomme Gessoriacum Navale, comme un port ?) Les blasons des deux villes sont similaires : Bleu et Rouge, argent et or au chef de fleurs de lys. Elles honorent toutes deux des martyres qui ayant la tête coupée, la ramasse et poursuive leur chemin : St Denis et St Clair. Elles sont enfin jumelées par des abbayes (Saint Denis, nécropole des Rois de France)
Les Comtes du Vexin avaient un privilège exceptionnel : A la guerre ils marchaient devant le Roi portant bannière nommée Montjoie, par la suite on l’appellera l’Oriflamme, présente aux sacres, le cri de guerre de France devenant « Montjoie et Saint Denis. »
Gisors devient donc une frontière très fréquentée, à ses alentours un magnifique arbre plusieurs fois centenaire et consolidé par du fer et de l’airain se nommait l’Ormeteau Ferré, et c’est sous ses frondaisons que les grands personnages se rencontraient : Pape et Roi d’Angleterre, Philippe Auguste et HenrI II Plantagenêt les rois de France et d’Angleterre, Guillaume de Tyr prêchant la troisième croisade en 1188, les Français se croisant en rouge (comme les Templiers) les Anglais en blanc et les Germains en vert, saint Bernard y concoctant la règle du Temple (oui vous avez bien lu d’ailleurs tout près se trouve une superbe croix pattée templière), déjà en 1111 Louis VI le Gros y avait entendu la messe.
Un jour de grande colère, les Français à leur grande honte coupèrent l’Orme de déception. Les Anglais dirent alors : « à la couronne de France, jamais si grande honte n’était advenue. » Il faut dire qu’à Paris il y avait l’Orme de St Gervais grand lieu de réunion, qui aura la chance de mourir de vieillesse, lui.
Quant à la construction du château, nécessaire sur la frontière Franco Normande, elle débutera en 1090, ce que nous en voyons de nos jours datant surtout de 1096. Il est le fruit de la guerre que se livrèrent les trois fils du Conquérant : Robert Courteheuse, Guillaume le Roux et Henri Beau Clerc pour le Duché de Normandie et accessoirement pour le trône d’Angleterre. Le véritable concepteur étant Thibaud Payen (baptisé fort tard), tantôt Anglois, tantôt François, mais surtout neveu d’Hugues de Payen, le premier grand maître des Templiers : (l’histoire a de tels raccourcis !) Cette construction est superbe dans la lignée des Châteaux Gaillard, Montségur, Quéribus, Tournoel et j’en passe. Il faut absolument le découvrir dans son écrin de verdure surplombant la vieille ville de Gisors avec son donjon octogonal (habitude templière) sur sa motte et entouré par son enceinte circulaire.
Mais je ne vais pas déflorer le sujet immédiatement : sachez qu’il touche de très près les Frères du Temple et leur trésor. A bientôt donc, si vous souhaitez connaître la suite de l’histoire.
Fraternellement PHILIPPE LE TEMPLIER
Un passionné de médiéval et de moyen age, fait partie d'une troupe de reconstitution historique sur cette période, j'ai le personnage de sorcier alchimiste. Mais j'ai de nombreuses autres passions...
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