Après bien des aventures, voici la suite de l'article de Philippe le Templier en exclusivité pour Médiéval et Moyen Age. Pour ma part vu l'implication de la famille de La Roche de Saint Hippolyte (ravissante petite ville de Franche Comté datant du Moyen Age) depuis la prise de Constantinople par les Croisées, je ne doute pas un instant que le véritable Saint Suaire est celui de qui séjourna dans notre région, peut être caché longtemps dans les profondeurs du château de la Roche. Y serait-il encore ? Mais je laisse la parole au Maître Templier... Car moi je radote.. C'est bien connu (hi hi)... première partie ICI
A cette période (1208) apparaît un Suaire envoyé de Terre Sainte par un seigneur de la Comté, un des chefs de la IVe croisade, se nommant Othon de la Roche, proclamé Duc d'Athènes par le Marquis de Montferrat. Reçu par Ponce de la Roche, père d'Othon, lequel fait consigner la relique entre les mains de l'Archevêque de Besançon.
Les ruines romantiques d'un château de la famille se trouvent toujours au-dessus de la magnifique ville médiévale de St Hippolyte sur le Doubs, au lieu dit Château de la Roche, immense et profonde grotte creusée au flanc d'une falaise calcaire près d'une résurgence. (Coin de Franche Comté que je vous engage à visiter)...
Que se passe t'il pendant 140 ans ? Dès 1208, le Suaire voyage sans doute, entre le Château Reliquaire de la Roche, la Collégiale de Saint Hippolyte, et la Cathédrale de Besançon, toujours est-il qu'il se trouve à Besançon en 1349 où un immense incendie ravage la cathédrale : Disparition du Suaire, mais pas du reliquaire... Réapparition entre les mains d'un certain Geoffroy de Charny, lequel l'aurait tenu des mains de Philippe VI de Valois, frère du tristement célèbre Philippe le Bel. D'où le sort t'on, est-ce l'exemplaire des Templiers (qu'il ne faut surtout pas oublier), arraché par force et torture ? Est-ce celui de Besançon, de Saint Hippolyte.. Tous ces Linceuls sont-ils le véritable « Suaire » ? Beaucoup de questions sans réponses. Toujours est-il qu'en 1794 un suaire est détruit à Besançon par les Gens du Comité de Salut Public, est-ce le vrai ? Plus certainement un faux (toile peinte)... La question reste posée.
Ensuite départ pour l'abbaye de Lirey en Champagne, celle de Chimay en Belgique (célèbre par sa cervoise), encore un passage à la Collégiale de Saint Hippolyte dans les bagages d'Humbert Comte de la Roche (famille décidément très célèbre), puis passe par dot à la Maison de Savoie exposé au sein d'une « Sainte Chapelle» à Chambéry : Ici il faut noter que le Suaire est lavé très soigneusement mis à bouillir afin d'en effacer les traces en cas de faux, ceci sans résultat, preuve de son authenticité ?
En 1532 encore un terrible incendie manque de peu de détruire définitivement le Linceul (traces sur l'étoffe) Le Suaire part enfin pour Turin où l'on peut encore le voir en de très rares occasions et avec l'accord de la Maison de Savoie.
Actuellement il y a polémique en ce qui concerne l'authenticité de la relique, je ne me risquerais pas dans cette querelle, mais je tiens à vous faire part d'une toute nouvelle hypothèse concernant le Suaire : Vous vous souvenez que la relique fut confiée en son temps aux Templiers. Il se pourrait que parmi les souffrances endurées par le dernier grand Maître Jacques de Molay, il y ait eu toutes les tortures infligées au Christ, flagellation, crucifixion coup de lance, couronne d'épines...ceci parce que les Templiers auraient renié Jésus et craché sur la croix. Le Grand Maître encore vivant aurait été entouré par un linceul similaire au Suaire, et l'étoffe aurait été conservée par Philippe le Bel (tout se tient), il s'agirait donc du portrait de Jacques de Molay sur le Linceul et non de celui du Christ... Passionnante hypothèse s'il en fut !
Pour ce qui est de ces différentes énigmes je ne prendrais pas position, mais mon coeur voudrait que le visage du dernier Grand Maître des Templiers soit celui que l'on honore... Juste retour des choses. Qu'en pensez-vous ?