Bien souvent déjà, je vous ai parlé des guerres médiévales. Aujourd’hui, à l’aide de quatre exemples célèbres, je vais tenter de vous expliquer en quoi la guerre peut devenir un art en fonction des effectifs en présence…
Comme vous le savez, en tant que Frère Templier, j’ai du participer à la très célèbre et très funeste (pour la Croix) bataille des Cornes de Hattin en Terre Sainte, qui se déroula les 3 et 4 juillet 1187. En présence se trouvaient les troupes Sarrasines commandée par le très haut, très puissant et très intelligent Salâh Ad-Dîn (Saladin), troupe forte d’environ 60000 guerriers tant Cavaliers que Piétons, puissamment couverte par une nuée d’Archers, et par une envie irrésistible des tenants du Croissant de bouter à la mer tous ces Francs voleurs de territoires… En regard nous trouvons les Croisés commandés conjointement par le roi de Jérusalem, Guy de Lusignan, le Maître du Temple, Gérard de Ridefort et d’autre seigneur tel Renaud de Châtillon. Cette troupe est forte de 15000 Combattants dont 13000 Fantassins et 2000 Chevaliers lourdement armés dont 1200 Templiers et Hospitaliers. A ce chiffre il faut ajouter 2000 Cavaliers et 7000 Fantassins payés et armés par le Temple, enfin 40000 Mercenaires en majorité Musulmans. Cette bataille fit 30000 morts en majorité Croisés, et marqua le début de la fin de la présence Franque en Terre Sainte.
Bien avant cette triste période, nous trouvons Charles le Grand (Charlemagne) qui durant 45 ans leva l’Ost presque environ tous les ans aux beaux jours afin de conquérir, agrandir et sécuriser son empire (que l’on se souvienne de Roland à Roncevaux). Cette armée était forte d’environ 3000 Cavaliers (futurs chevaliers armés comme tels et porteur de l’épée longue) de race noble, ou gros propriétaires terriens. Et d’une masse de Fantassins que m’on peut chiffrer à 8000 à 10000 armés de piques, d’arcs voire de gourdins le tout suivi par une longue suite de chariots, de bêtes de somme et ayant pour mission, Province par Province de converger sus à l’Ennemi à chaque printemps.
Le 27 juillet 1214 Philippe Auguste et son armée gagna la bataille fédératrice de Bouvines avec 1200 Nobles Chevaliers, 1200 Sergents à cheval, 6000 Communes venant des bonnes Villes du Royaumes des Lys et d’environ 10000 fantassins de tous poils. En face se trouvait une coalition fromentée par Jean Sans Terres et l’Empereur Othon IV comprenant 24000 hommes et 2000 Chevaliers. La victoire fut écrasante à tel point que Philippe II sur de sa force pris le titre d’Auguste tel un empereur romain. Il est à noter que le fils de Philippe, le futur Louis VIII se trouvait quant à lui victorieux face à Jean sans Terres avec des effectifs semblables dans la belle province de Poitou. Les Capétiens passent pour lors pour invulnérables…
Enfin le 26 août 1346 eu lieu la terrible bataille de Crécy en Ponthieu opposant les Lys aux Lions Anglois, avec la terrible suite connue (la guerre de 100 ans). En présence Edouard III Plantagenet avec 700 navires : 15000 combattants dont 2000 hommes d’armes, 3000 archers à cheval, 4000 archers à pied dotés du terrible LongBow, 4000 sergents à pied, 2000 valets d’armes ou coutiliers. Philippe de Valois quant à lui pouvait compter sur sa Chevalerie (environ 3000), 9000 Hommes d’Armes, 9000 Valets d’Armes, 7000 Arbalétriers et quelques centaines de Communes. Malgré la puissance et la portée de l’arbalète, le LongBow l’emporta par sa cadence rapide, et ce fut un drame pour les troupes du Lys.
Comme vous avez pu le voir, souvent la victoire ne tient qu’à une idée, une invention, un état d’esprit : cela n’a pas changé depuis cette époque.
Références : « La guerre au Moyen Age » Pons 1976, l’Histoire Universelle des Nations, Universalis, Wikipédia…
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