Les contes de la vielle porte (7)

LE CHANT GREGORIEN

En cette période de Noël quoi de plus beau que les chants grégoriens au cœur d’une cathédrale ou d’une abbaye du moyen age comme celle de Fontenay, la vieille porte nous en conte l’histoire…

-Alors Pier tu reviens d’une balade de quelques jours ? Tu sais que j’ai l’habitude de tes visites...  

-Je t’ai prévenu, mon ami, je suis passé à Orval et j’ai apprécié les prières chantées.  

-C’est vrai, les chants Grégoriens, j’aime beaucoup, avant je les entendais de Saint Arnoul.  

“Au milieu du VIIIe siècle, le royaume franc de Pépin le Bref adopta la liturgie romaine. Les chantres romains passèrent les Alpes et la transmission se fit par oral car les livres liturgiques manuscrits contenaient les textes des chants mais non leur mélodie. En 749 Chrodegang évêque de Metz, une des cités les plus riches d’occident, demanda à son retour de Rome à son abbaye de Gorze de célébrer les offices selon le chant vieux Romain. Avec Charlemagne et grâce au rôle décisif des monastères qui le diffusèrent dans toute la Chrétienté d’Occident, le chant désormais appelé “grégorien” connut un formidable essor. Au cours du Xe siècle, le répertoire toujours augmenté était copié sur des manuscrits selon différentes notations musicales. La lente introduction, au XIe siècle, de la portée avec des lignes permit une plus grande précision dans la transmission des mélodies.   

D’ailleurs le chant Grégorien est aussi très connu sous “Cantilena Métensis” soit chant messin.

Dans ses éléments primitifs, le chant grégorien est bien antérieur à saint Grégoire qui vécut au VIe siècle. Les hymnes les plus anciens, certains récitatifs des lectures, le chant de la Préface et du Pater, les mélodies les plus simples du Gloria et du Sanctus peuvent être rapprochés des chants de la synagogue et remonteraient aux tout premiers siècles. On peut dater du IVe siècle quelques répons brefs et quelques antiennes.   

« Parmi les motifs des plus vieilles mélopées liturgiques conservées dans la tradition grégorienne, il y en a, et plus peut-être qu’on ne pense, que Jésus a entendus, a goûtés, a chantés. » (Gastoué, L’Église et la musique)    

Au XIXe siècle, la redécouverte du chant grégorien commença avec Dom Guéranger. En 1840, l’abbé de Solesmes posa le principe d’un authentique retour à la pureté des mélodies, par l’étude scientifique des plus anciens manuscrits ce qui marqua un tournant dans l’histoire du chant liturgique. L'Église reconnut à cette époque dans le chant grégorien, le chant propre de la liturgie romaine. C’est donc lui qui, dans les actions liturgiques devrait occuper la première place.  

-Merci mon amie, j’ai trouvé un lien ICI avec cette divine musique, je vais l’écouter souvent , à bientôt mon amie. 

-Bonne écoute Pier ! 

Crédits partiels texte : Liturgie et Sacrements, Alain Chobert maître de chapelle, Abbaye de Solène, Gastoué, L’Église et la musique